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Les mille vies de Martine Cligman

Publié le , par Christophe Averty

Animée d’une intarissable énergie, la mécène, donatrice et artiste conjugue ses passions. Menées avec son époux, ses activités ont épousé l’histoire du XXe siècle et les courants de l’art moderne.

Martine Cligman© Bertrand Michou Les mille vies de Martine Cligman
Martine Cligman
© Bertrand Michou
Active mais discrète, déterminée mais pudique, la dame que nous rencontrons parle peu. Il faut comprendre entre les mots ce qu’elle tait ou sous-entend, avec distance et humour. Par goût du mystère ou par une élégante discrétion, cette Troyenne sépare ses vies comme on protège farouchement sa liberté. Vouant à la figuration et à l’expressivité d’innombrables coups de cœur, elle réfute le terme de collectionneuse. En peintre et sculpteur prolifique, elle masque son identité civile sous un double prénom. Pourtant, Martine Lévy, fille choyée d’amateurs éclairés, Martine Cligman, épouse d’un industriel esthète, et Martine Martine, artiste expressionniste assumée, ne font qu’une. Son parcours, sa traversée du XX e   siècle jusqu’à nous, révèle trois facettes d’une personnalité, timide mais au caractère bien trempé, dont l’œil, exercé dès le plus jeune âge, n’a cessé de s’enthousiasmer pour les chefs-d’œuvre de la modernité. Georges Seurat   (1859-1891), La Banlieue , vers 1882, huile sur toile, 32,4  x  40,5  cm, Troyes, musée d’art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy. ©  Laurent Lecat La formation d'un goût Chez Denise et Pierre Lévy, établis à Troyes auprès de leur exploitation textile (Jersey Troyen, créée en 1921), on aime l’art et on…
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