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Les Guerlain collectionneurs de majoliques

Publié le , par Agathe Albi-Gervy

Les amateurs l’auront flairé : la dispersion des majoliques de la succession de Madame Jean-Pierre Guerlain fera date. Rareté, cohérence et qualité des pièces prouvent le goût sûr de cet illustre couple.

   Les Guerlain collectionneurs de majoliques
  
Son oncle Jacques a créé Mitsouko et Shalimar , son neveu Jean-Paul est l’auteur des fragrances Habit Rouge et Chamade … Jean-Pierre Guerlain n’était pas un nez. Doctorat en poche, il rejoint la maison familiale dès 1933, avant d’en prendre les rênes en 1970. Représentant la quatrième génération depuis la fondation de la parfumerie, en 1828, il œuvre au développement à l’étranger de la marque, dont il cédera la propriété au groupe LVMH en 1994, deux ans avant son décès. Son épouse Christiane, née Lesieur, était ce qu’il convient de nommer «une femme d’exception». Agent de liaison en Algérie durant la Seconde Guerre mondiale, elle s’est engagée par la suite en tant qu’infirmière-interprète, nommée lieutenant dans l’état-major du général de Lattre de Tassigny. L’hôpital américain de Paris, dont elle fut élue au conseil des gouverneurs, doit beaucoup à son soutien. Deux personnalités, donc, pour une collection homogène à l’identité bien marquée.   Naples, vers 1470. Albarello légèrement cintré, décor polychrome sur une face d’un buste de jeune femme de profil, inscription «Petrella», diam. 21,5 cm, h. totale : 29,5 cm. Estimation : 30 000/40 000 € Pas un nez, mais un œil Les Guerlain sont considérés comme l’une des grandes dynasties françaises de collectionneurs du XX e  siècle. «Plusieurs membres de la famille étaient de vrais amateurs, avaient un goût véritable», souligne l’expert de la vente, Michel Vandermeersch. La passion de Jacques Guerlain pour l’impressionnisme est bien connue ; Monet,…
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