À l’heure où la parité et l'égalité sont des enjeux cruciaux, que révèle la scène des enchères du rapport féminin-masculin dans la création contemporaine ? Réponses en demi-teinte pour une évolution réelle mais loin d'être achevée.
De nos jours, la reconnaissance d’un artiste va de pair avec l’excellence de ses résultats en salles des ventes, même si sa cote est parfois sujette aux caprices du marché, lui-même influencé par les goûts des grands collectionneurs influents. Or, dans le contexte des enchères, la femme artiste s’en sort moins bien que son confrère masculin. À une époque où l’égalité et la parité hommes-femmes sont au centre de tous les débats, le marché haut de gamme est toujours largement dominé par les premiers. Néanmoins, quelques améliorations, certes encore timides, commencent à se faire sentir. Selon le dernier rapport Artprice 2018, la Japonaise Yayoi Kusama, 90 ans, surtout réputée pour ses motifs ronds et psychédéliques, qui l’obsèdent littéralement «ma vie est un pois parmi des milliers d’autres pois», dit-elle , capitaliserait pour la cinquième année consécutive le meilleur chiffre d’affaires parmi les artistes de sexe féminin, soit 61 861 631 $ (54 816 519 €). Un résultat qui lui permet de tenir la 20 e place du top 50, certes loin derrière les indéboulonnables Picasso , Monet ,…
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