Monstres hybrides, licornes décharnées, loups totémiques : l’univers poétique du plasticien oscille entre chimères et atmosphères sous-marines. Rencontre avec un orchestrateur d’espèces du troisième type.
Son antre n’est pas de mauvais augure. C’est avant tout un atelier niché dans une ruelle du Pré-Saint-Gervais. Un bel espace à l’image d’un ancien hangar haut de plafond dans lequel la lumière filtre sur des toiles, dont certaines sont couchées à même le sol ou calées contre le mur. Elles sèchent, dévoilant la trame des chimères de l’artiste. Il y a aussi la beauté froide, ténébreuse, d’animaux écorchés composés de ciment, de poussières ou de peaux mortes. Conglomérat de matières d’où s’extirpent une licorne squelettique, un loup gris noir hurlant à la lune ou encore une série de bois morts menaçants. Connu dans un premier temps comme sculpteur, Lionel Sabatté nous avait déjà montré la virtuosité de ses audaces sculpturales lors de son exposition «Fabrique des profondeurs» à l’Aquarium du Trocadéro à Paris, en février 2014.
Lionel Sabatté, L’Ile échouée , 2015, huile sur toile, 195 x 195 cm. © Photo Rebecca Fanuele courtesy de l’artiste
Premiers pas Mais c’est avec de la toile et des couleurs qu’il fait ses premiers pas dans le monde artistique. Inscrit en section peinture aux Beaux-Arts de…
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