Plusieurs créations joaillères anonymes du XIXe siècle trouvaient grâce aux yeux des acheteurs. En premier lieu brillait un collier draperie en or jaune et argent figurant une guirlande de motifs de nœuds en chute, orné de diamants et de perles fines (voir page 56 de la Gazette no 6). Présentée dans un écrin de la maison Chaumet, cette parure s’accrochait à 66 040 €. Si elle exprimait un style Louis XVI revisité, trois autres bijoux exploraient pour leur part le goût antique. Après les fouilles de Pompéi et d’Herculanum et l’engouement consécutif du marquis de Campana dont une partie de la collection, acquise par la France de Napoléon III, était exposée cet hiver au musée du Louvre , de nombreux créateurs, à partir de l’Empire, s’engagent dans cette voie faisant référence à l’Antiquité. Le camée et l’intaille y trouvent tout naturellement leur place. C’est cette tendance à l’historicisme qui était exprimée par ce collier souple (reproduit ci-contre) retenant en pendentif trois camées sur agate figurant tour à tour Minerve, Apollon et Cupidon sur leur char. Un modèle ne manquant pas d’originalité et qui se suspendait à 9 525 €. Une broche en or jaune centrée d’une plaque d’onyx ronde à motif d’une Minerve en or, attribuée à la maison Froment-Meurice, et un bracelet articulé en acier et or jaune aux maillons souples ornés de quatre camées en onyx, sur lesquels se reconnaissaient Minerve, Bacchante, Achille et Bacchus, restaient dans le même esprit. 3 810 € récompensaient la première, 2 540 € le second, présenté dans un écrin à la forme portant la marque «Maison Froment-Meurice, 372, rue Saint-Honoré».