On peut porter le patronyme d’une grande dynastie d’experts et marchands et ne pas collectionner les dessins anciens. Entre Berlin et Paris, Emmanuel de Bayser traque les grands noms du design français de l’après-guerre.
Arrière-petit-fils du peintre George Desvallières, d’une famille au goût plutôt classique, vous vous êtes passionné pour le design... J’ai en effet grandi dans un univers très XVIII e siècle, mais j’ai vite eu envie de vivre autrement. Pour meubler ma première chambre d’étudiant, je suis allé chez Ikea ! Ensuite, j’ai effectué mon service militaire à Munich, en coopération chez Canovas, et là, je me suis forcément orienté vers quelque chose de beaucoup plus déco. De retour à Paris, je me suis intéressé au design américain des années 1950-1960, notamment Charles et Ray Eames ou Georges Nelson. J’achetais alors sur eBay. On trouvait des choses incroyables, que je faisais venir des États-Unis. J’ai notamment conservé de cette époque un canapé de Florence Knoll, mon premier achat, que j’ai installé dans un de mes magasins à Berlin. Comment en êtes-vous venu aux créateurs français ? En termes d’investissement, j’aurais dû débuter par eux ! J’ai commencé à acheter dans une galerie un petit bureau vert de Jean Prouvé, ainsi qu’une chaise, verte elle aussi. J’ai ensuite enchaîné avec un lit de repos. Je ne les ai pas mis dans mon appartement, mais dans une…
com.dsi.gazette.Article : 7959
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.