Les musées de Troyes et de Marseille vont devoir rendre les paysages fauves provenant de la spoliation du marchand René Gimpel, après sept années de bataille de ses descendants.
La cour d’appel de Paris a infligé un sérieux revers à l’administration des musées en ordonnant, mercredi 30 septembre, la restitution de trois paysages de Derain aux cinq petits-enfants du marchand d’art René Gimpel, dont la Gazette a raconté l’histoire (voir page 28, n° 31, 2018). Le ministère de la Culture a « pris acte », en s’engageant à restituer « dans les meilleurs délais » les deux paysages de Cassis et une vue de moulin, qui se trouvent au musée Cantini de Marseille et au musée des beaux-arts de Troyes. Autrement dit, l’État renonce à se pourvoir en cassation. Renversant le jugement de première instance, la cour note « l’existence d’indices précis, graves et concordants », suffisants pour juger que les trois tableaux sont bien issus d’une spoliation. Dissipant le nuage de fumée dispersé par les musées lors de l’audience, elle considère qu’il n’y a aucun doute sur…
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