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Les créations invisibles d’Estelle et Erwine Laverne

Publié le , par Sylvain Alliod

Transparent au point de disparaître, le mobilier d’Estelle et Erwine Laverne sert d’allégorie au destin singulier de ce couple pourtant marqué au fer de l’innovation.

Estelle (1915-1997) et Erwine (1909-2003) Laverne, chaise Champagne (CH-1), édition... Les créations invisibles d’Estelle et Erwine Laverne

Estelle (1915-1997) et Erwine (1909-2003) Laverne, chaise Champagne (CH-1), édition Formes Nouvelles, 1962, coque en Plexiglas moulé, pied en fonte d’aluminium poli, coussin en cuir.
© Maxime Champion. Courtesy galerie de Casson

  On les connaît davantage par le passage fugace de quelques-uns de leurs meubles en ventes publiques plutôt que par leur présence dans les ouvrages spécialisés. Estelle et Erwine Laverne sont comme oubliés… Pourtant, ils ont, en leur temps, bâti un petit empire de création, d’édition et de diffusion de papiers peints, tissus et mobilier dont la notoriété et les productions ont largement dépassé les frontières états-uniennes. En juin 1952, Domus, la célèbre revue italienne, consacre trois pages à leur show-room new-yorkais de la 57e rue. William Katavolos, Ross Littel et Douglas Kelley ont conçu là un vaste espace épuré, présentant sur des volets mobiles papiers peints et tissus, le tout animé par des mobiles d’ Alexander Calder et de Ruth Asawa. Ces trois anciens étudiants du Pratt Institute signent également une collection de meubles, intitulée « New Furniture Group ». Travaillant pour la société de 1949 à 1955, ils vont imaginer, en plus des modèles pour les papiers et tissus, une cinquantaine de meubles en aluminium anodisé, acier, marbre de Carrare et cuir, parfaite illustration…
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