Sam Francis (1923-1994) se fait rare sur la scène française des enchères, ses œuvres étant cédées en grande majorité dans les ventes new-yorkaises. D’où l’intérêt tout particulier de la présence de celle-ci. Intitulée Bright Ring Drawing, cette gouache et aquarelle de 1962, d’ailleurs passée sur les cimaises de galeries américaines, était reçue à 110 500 €. Juste retour des choses puisque ce peintre, l’un des plus célèbres parmi les Américains de l’après-guerre, est sans doute celui qui a entretenu les relations les plus privilégiées avec la France, où il a vécu dix ans à partir de 1950. Il va même fréquenter, pendant plusieurs mois, l’académie de Fernand Léger et se lier d’amitié avec le Canadien Riopelle. C’est également à Paris que, avec le soutien de Claude Duthuit le petit-fils de Matisse et du critique d’art Michel Tapié , se tient sa première exposition personnelle, en 1952, à la galerie Nina Dausset. Sa carrière internationale est lancée. Sam Francis va ensuite diffuser ses œuvres à travers le monde. Celles-ci explorent les champs des possibles de l’abstraction dynamique et colorée, avec la vision personnelle d’un homme qui ne cessera jamais de questionner le sens des choses.