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Les atteintes aux œuvres d’art dans l’espace public

Publié le , par Ariane Fusco-Vigné

Entre protestations morales et actes de vandalisme, les créateurs sont parfois confrontés à de nouvelles formes de censure ou de pression. Qu’en disent les textes et ceux qui les appliquent ?

  Les atteintes aux œuvres d’art dans l’espace public
 
© Nicolas Vial
Quel paradoxe de voir une œuvre d’art mutilée ou censurée alors qu’il est de son essence de révéler la beauté. C’est oublier que l’art, au-delà de l’esthétique, est aussi transgression. Penser que cette transgression serait propre à l’art contemporain est une erreur : Giorgio Vasari, peintre et historien de l’art, évoquait déjà au XVI e  siècle le phénomène d’érotisation de l’image religieuse et sa censure par les instances ecclésiastiques. S’est ainsi posée de tout temps la question de l’étendue de la liberté de création de l’artiste. Quoi de plus normal dans une société démocratique qu’une œuvre d’art puisse être l’objet de critiques, même virulentes ? Or, nous assistons ces dernières années à une recrudescence d’actions judiciaires, mais également d’actes de violence, portés contre certaines œuvres. Une des explications à ce phénomène réside dans le fait que ces œuvres sont aujourd’hui sélectionnées et exposées dans des espaces publics, dans le cadre de politiques culturelles souvent audacieuses menées par nos institutions. Ces choix, s’ils déclenchent chez certains un simple étonnement amusé parce qu’ils amenuisent la puissance…
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