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Les arts sans frontières à Artigny

Publié le , par Caroline Legrand
Vente le 13 juin 2016 - 14:30 (CEST) - -

Histoire(s) d’objets. La «garden party» de la maison Rouillac joue la carte des arts internationaux, entre découverte d’un nouveau matériau et souvenirs de l’amitié franco-américaine.

Manufacture de Sèvres, 1859. Aiguière en forme de buire renversée, dite «Dieterle»,... Les arts sans frontières à Artigny
Manufacture de Sèvres, 1859. Aiguière en forme de buire renversée, dite «Dieterle», cuivre émaillé figurant les allégories du Jour et de la Nuit en camaïeu bleu, rehauts de blanc et d’or, monture en aluminium doré, h. 58 cm. Vente du dimanche 12 juin.
Estimation : 50 000/80 000 €.
Impériale comme l’aiguière d’Eugénie, stratégique à l’image du comte de Rochambeau et indépendante telle la «Libertas Americana»… Cette «garden party» au château d’Artigny saura nous étonner. Avec des provenances prestigieuses, les objets intrigueront pour leur esthétisme, leur charme, mais aussi pour leur valeur historique et l’enquête passionnante qui en découle. Objet fétiche d’Aymeric Rouillac, une aiguière nous mène ainsi aux origines de l’aluminium, à un temps où ce matériau était appelé l’«or blanc de Napoléon». L’aiguière en aluminium de l’impératrice Eugénie était l’objet le plus cher de la manufacture de Sèvres cette année-là. Il était une fois l’aluminium 1855. Plus de cinq millions de visiteurs s’empressent à l’Exposition universelle, dans la Rotonde du Panorama, afin d’admirer un lingot… d’aluminium. N’existant dans la nature que sous forme de composés, ce métal était enfin isolé l’année précédente, grâce au chimiste français Henri Sainte-Claire Deville. Mais la manipulation est encore extrêmement complexe et fort onéreuse, et il faudra les progrès de l’électricité et la mise au point de l’électrolyse,…
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