L’Asie était le thème choisi à Lyon, avançant surtout porcelaines et bronzes de Chine, depuis la lointaine époque Han jusqu’à la fin de l’empire du juste Milieu…
Parmi les lots les plus remarqués, cet imposant brûle-parfums rectangulaire de type archaïsant «Fangding» (48 x 36 x 28,5 cm), était déménagé pour 23 750 €. Il présente deux anses en bronze à patine verte et un décor gravé de taoties et motifs géométriques, son couvercle étant ajouré des huit symboles bouddhiques parmi les nuages. Inspiré par les productions de l’époque Chang, il porte aussi une marque apocryphe de fabrication royale en creux sous la base. Rayon porcelaines, on découvrait un séduisant vase (h. 37 cm) datant du XIXe siècle, et sans aucun doute de la dynastie Jiaqing (1796-1820), dont il arbore la marque en rouge sous la base. Richement décoré de fleurs et de rinceaux bouddhiques sur fond vert, animé de chauves-souris, svastikas, pêches de longévité et autres lingzhis, il a été monté postérieurement sur bronze en Europe ; on le disputait ici jusqu’à 67 500 €. Plus abordable, et toujours de ce règne du même empereur, un autre vase en porcelaine, balustre (h. 35 cm) et à décor polychrome sur fond turquoise de réserves ornées de rinceaux feuillagés, animées en alternance de deux dragons et deux phénix, était à votre portée en échange de 22 500 €. Mais la pièce la plus attachante représentait un petit tigre couché en bronze plein avec incrustations d’or, qui remonte à l’époque Han (soit entre 206 av. - 220 apr. J.-C.) ; long de 7 cm, il était apprivoisé contre 19 414 €.