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Les artistes de Monsieur Dior

Publié le , par Jean-Louis Gaillemin

Une section de l’exposition Christian Dior actuellement au musée des Arts déco évoque son activité de galeriste, autour de 1930. Parmi les œuvres choisies par les commissaires, le mystérieux portrait d’Emilio Terry par Dalí.

Salvador Dalí (1904-1989), Portrait d’Emilio Terry, 1934, huile sur bois, 34 x 27 cm... Les artistes de Monsieur Dior
Salvador Dalí (1904-1989), Portrait d’Emilio Terry, 1934, huile sur bois, 34 x 27 cm (détail).
© Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí, Figueres
Nous sommes en 1920. Christian Dior, jeune homme de bonne famille, sèche Sciences Po pour découvrir le Paris artistique : «Je fréquentais les magasins de tableaux de la rue La Boétie et, bientôt, certaines galeries plus confidentielles de la rive gauche, comme l’échoppe minuscule de Jeanne Bucher, prêtresse sévère et charmante des naïfs et des cubistes», raconte-t-il dans ses souvenirs ( Christian Dior & moi , 1956). Il passe ses soirées au Bœuf sur le toit, bar qui réunit mondains et artistes. «Matisse, Picasso, Braque, Stravinsky, Schönberg étaient les nouveaux dieux. Les dadaïstes libéraient le langage… dominant toutes les tentatives d’avant-garde, le phare Jean Cocteau éclairait tout, expliquait tout.  » Il rencontre Christian Bérard , dit «Bébé», qui sera l’un de ses artistes favoris. «C’était un jeune homme blond, imberbe, mince, dont l’œil immense et bleu s’était déjà aperçu que le visage humain, la vie des êtres, méritaient plus d’attention et d’honneur que les natures mortes simplifiées des cubistes ou les figures géométriques des abstraits.» Le modernisme est dépassé, le «retour à l’ordre» s’impose, et une nouvelle génération se positionne en faveur d’un réalisme appelé…
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