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Léon Bonvin à la Fondation Custodia

Publié le , par Henri Guette

Poursuivant son travail de transmission, la Fondation Custodia s’attache aujourd’hui, au travers d’un catalogue raisonné et d’une exposition, à faire découvrir Léon Bonvin, artiste du XIXe siècle méconnu et dessinateur délicat d’une vie en marge de Paris.

Léon Bonvin, Nature morte à la grenade, 1864, plume et encre brune, aquarelle sur... Léon Bonvin à la Fondation Custodia
Léon Bonvin, Nature morte à la grenade, 1864, plume et encre brune, aquarelle sur un tracé au graphite, rehauts de gomme arabique, 24,5 18,7 cm, Baltimore, The Walters Art Museum.
La vie de Léon Bonvin (1834-1866), telle que la résume Jules Vallès dans une de ses chroniques de La Rue , a quelque chose de tragique. Dans son portrait, le journaliste envisage le parcours d’un homme sensible –  à l’aune de son suicide  – dont la condition sociale et le caractère n’ont pas permis la pleine reconnaissance de son talent. Un artiste majoritairement silencieux, qui prenait son plaisir à l’observation des fleurs et des plantes sans se soucier d’avoir réellement de relations avec le monde artistique. S’il a cherché à vendre pour des raisons pragmatiques, il n’a ainsi jamais tenté de faire carrière, d’exposer au Salon ou dans d’autres manifestations d’ampleur. C’est son demi-frère, l’artiste plus introduit François Bonvin (1817-1987), de dix-sept ans son aîné, qui prend sur lui de le faire connaître et, à sa mort, d’organiser une vente aux enchères pour venir en aide à sa famille endeuillée. C’est sans doute son œuvre qui parle d’ailleurs le mieux de lui, qui retranscrit son univers quotidien, le cabaret dans lequel il vivait avec sa femme et ses enfants, et le regard qu’il portait sur les choses. « Il serait tentant d’imaginer entre les deux frères une relation de pédagogue, et sans…
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