Le matériau préféré du sculpteur Costas Coulentianos est bien le métal : le bronze, le fer ainsi que l’aluminium se sont tous pliés à sa volonté pour l’aider à créer une œuvre très poétique. Né à Athènes, il s’installe à Paris en 1945, après avoir obtenu une bourse pour y poursuivre ses études artistiques, et participe à de nombreuses manifestations d’avant-garde, dont l’exposition internationale de sculpture contemporaine au musée Rodin en 1956. À cette époque, Coulentianos installe son atelier à Meillonnas, dans l’Ain, ce qui explique le grand nombre de ses sculptures monumentales jalonnant les communes du département. Le corps, qu’il soit féminin ou masculin, s’affirme résolument comme son thème favori, tout autant que la représentation symbolique d’oiseaux. À l’image de L’Envol, l’oiseau, une œuvre en acier Corten reposant sur un socle de béton, réalisée autour de 1967, se posait à 20 500 € ce samedi 10 février à Villefranche-sur-Saône. Provenant d’une collection particulière, où elle était entrée par don de l’artiste, elle est à rapprocher de la sculpture portant le même titre qui orne le parc du Mistral à Grenoble. D’une modernité radicale, Charlotte Perriand était aussi au rendez-vous avec son incontournable banquette Cansado, un modèle réalisé pour la Cité d’exploitation minière de la ville de Cansado, en Mauritanie, dont elle dessina le mobilier entre 1959 et 1967 ; cette structure métallique laquée noir, avec une grande assise à claires-voies en frêne et un casier carré formant tablette en stratifié ouvrant par un tiroir coulissant en ceinture, nécessitait 8 600 €. Pablo Picasso, pour l’atelier Madoura, fermait la marche avec Deux danseurs, une assiette en faïence émaillée à décor en relief de personnages dansant, blanc sur fond patiné noir, tirée à 450 exemplaires vers 1956 et saisie à 3 100 €.