Matisse, Chagall, Carco, Colette, Claudel et Morand : ils étaient tous là, avec des manuscrits et des recueils rares, laissant leur signature au bas des pages.
De ce dernier, on avançait une pièce de première importance : le manuscrit autographe complet de Milady. C’est en 1933 que Paul Morand publie ce roman, qui décrit la relation quasi amoureuse tissée entre le commandant Gardefort, ancien écuyer du Cadre noir, et sa jument Milady. Pour 19 320 €, on pouvait parcourir les 32 feuillets reliés en plein maroquin vieux rouge (relieur Esparon A.- R), écrits au recto de feuilles de grand format (50,5 x 33 cm), puis montées sur onglet dans l’autre sens. De Colette, on avait aussi le manuscrit autographe relié d’«Une visite», nouvelle publiée dans Dialogues de Bêtes, à condition de débourser 2 640 €. Francis Carco se signalait par un semblable manuscrit, celui de Mémoires d’une autre vie, complet de ses 242 pages en feuilles sur papier bleu (2 160 €). Pour 4 800 €, Calligrammes de Guillaume Apollinaire s’apprivoisait à travers une élégante édition de chez Gallimard, en 1930, illustrée par Giorgio de Chirico. Un autre tandem créatif, composé de Paul Claudel et Alfred Latour, livrait le Partage de Midi, aux éditions les Cent-Une, en 1928, que l’on saisissait pour 1 446 €. Plus tard, les artistes modernes trouvaient leur vitrine de choix avec la revue Verve ; la collection complète de celle-ci, complète des 38 numéros parus, reliés en 14 volumes ensemble enrichi, notamment de dessins de Marc Chagall s’élevait jusqu’à 17 922 €.