Avec l’ouverture d’une cité qui lui est entièrement consacrée, des commandes à des artistes contemporains et des résultats en ventes qui flambent, le vitrail reprend de la hauteur. En toute transparence, évidemment.
Une nouvelle ère s’ouvre pour le vitrail. Il était temps de dépoussiérer cet art et de le rendre accessible au plus grand nombre afin que tout un chacun puisse en admirer le rayonnement, bien au-delà de la décoration des églises. Une double mission confiée à la nouvelle Cité du vitrail, inaugurée le 17 décembre à Troyes, capitale d’un département particulièrement riche en vitraux (voir page 174). Son ouverture offre l’opportunité de se pencher sur les bons scores aux enchères des œuvres sur ce support car, s’il n’est pas pur objet de collection, le voici désormais réhabilité dans la décoration. Un art sage comme une image Le 5 juillet dernier, à l’Hôtel Drouot, deux coupoles entièrement réalisées selon les techniques du vitrail traditionnel et peintes à la main de sujets allégoriques – la Nuit, d’Éric Bonte, traitée dans une manière moderniste et le Printemps du même, style art nouveau – s’élevaient à respectivement 265 408 € (déposés par un musée privé étranger) et 154 396 €. Ce sont les plus hautes enchères, pour cette discipline, référencées sur le site de la Gazette. Elles témoignent de la belle santé de cet art ou artisanat séculaire, qui a depuis longtemps quitté le sacré pour gagner le monde profane. Un retour en arrière, au temps des cathédrales retracé par le spécialiste du Moyen Âge Georges Duby, s’impose. Les écrits du…
com.dsi.gazette.Article : 41007
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