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Le triomphe d’une rosière de village par Wille

Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 10 mars 2018 - 14:00 (CET) - 33, rue Demées - 61000 Alençon

Tant de douceur et de modestie ne pouvaient que rallier les suffrages, à l’image de l’assemblée enthousiaste que l’on détaillait sur cette accordée villageoise : La Fête de bonnes gens a été adjugée 108 000 € ce samedi 10 mars, un record absolu pour son auteur Pierre Alexandre Wille (source Artnet). Nommée aussi La Récompense...

Pierre Alexandre Wille (1748-1821), La Fête de bonnes gens ou la récompense de la... Le triomphe d’une rosière de village par Wille
Pierre Alexandre Wille (1748-1821), La Fête de bonnes gens ou la récompense de la sagesse et de la vertu, huile sur toile, 102,5 x 130 cm. Adjugé : 108 000 €

Tant de douceur et de modestie ne pouvaient que rallier les suffrages, à l’image de l’assemblée enthousiaste que l’on détaillait sur cette accordée villageoise : La Fête de bonnes gens a été adjugée 108 000 € ce samedi 10 mars, un record absolu pour son auteur Pierre Alexandre Wille (source Artnet). Nommée aussi La Récompense de la sagesse et de la vertu, l’œuvre a été analysée dans le «Zoom Régions» de la Gazette n° 9, page 30. Rappelons que la scène représentait le couronnement d’une rosière, ou jeune fille pure et vertueuse, qui était récompensée d’une coiffe de roses par le seigneur du village, un ornement virginal qu’accompagnait souvent une gratification sonnante et trébuchante. Cette tradition, remise au goût du jour à la fin du XVIIIe siècle, aurait trouvé son origine dans le village picard de Salency, dont les armes apparaissent ici sur la bannière brandie par le corps de garde municipal. Wille s’est spécialisé dans ce genre moralisant, s’inspirant en cela de son maître Jean-Baptiste Greuze, qui influence attitudes et visages des différents intervenants. Dans tous les cas, il s’agit d’un tableau caractéristique de son temps, tant par son esprit rousseauiste, que par la peinture d’une société d’avant la Révolution, scindée entre aristocratie et tiers état, représentée ici face à face. D’un esprit plus naturaliste encore, un tumultueux Torrent de montagne avait été brossé dans les Alpes par l’un de leurs meilleurs poètes picturaux, Alexandre Calame. L’artiste romantique suisse prenait la seconde place dans la liste des prix, avec 43 200 €. Le néoclassique Louis-Gustave Taraval était lui l’auteur d’un dessin à la plume et encre de Chine, lavis gris et aquarelle, représentant le Collège royal, place Cambrai pour Chalgrin ; il fallait compter 16 800 € pour devenir le nouveau propriétaire. Au rayon du mobilier ancien, il faut encore noter le résultat de 9 600 € réalisé par un buffet de chasse du milieu du XVIIIe siècle, à deux portes en chêne et dessus de marbre, portant l’estampille de Duval. 

dessins, tableaux anciens, tableaux du XIXe, tableaux modernes, orfèvrerie, monnaies, sculptures, bronzes, céramiques, archives sur la Bretagne, objets d'art et d'ameublement
samedi 10 mars 2018 - 14:00 (CET)
33, rue Demées - 61000 Alençon
Orne Enchères
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