Quels sont les critères à respecter pour authentifier des tirages photographiques et quelle responsabilité les professionnels du marché de l’art ont à leur égard ? Éléments de réponse.
Le marché de la photographie, devenu de plus en plus dynamique ces dernières années, a atteint des records en 2022 avec, par exemple, la vente à New York (Christie’s) d’une photographie iconique de Man Ray, Le Violon d’Ingres (1924), pour 12,41 M$. La valeur du tirage mis en vente résidait notamment dans sa rareté (il n’en existerait que deux exemplaires), mais également et surtout son authenticité. Il était en effet signé et daté à l’encre par Man Ray, estampillé du terme « ORIGINAL » et sa provenance dûment établie. Ce n’est évidemment pas le cas de l’ensemble des épreuves écoulées sur le marché. Dans les années 1990, plusieurs tirages attribués à Man Ray se sont par exemple révélés être des faux, étant des retirages non autorisés, présentés comme d’époque alors que réalisés plusieurs années après leur prise de vue. Ces pratiques illicites érodent la confiance des acheteurs et portent atteinte à la cote des photographes. Elles rendent alors d’autant plus crucial le travail des acteurs du marché de l’art s’agissant de l’expertise de l’authenticité des tirages, dont la spécificité réside dans leur caractère facilement multipliable…
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