Dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, le surréalisme se joue des frontières. En Grande-Bretagne et aux États-Unis, les artistes femmes s’intéressent à l’ésotérisme, à la botanique, à la médecine, au cinéma, à l’art naïf… Tout, pour elles, est source d’inspiration.
Kay Sage, White Silence, 1941, huile sur toile, 32,5 x 25,5 cm (détail). Courtesy of Caldwell Gallery Hudson in Hudson, New York
Kay Sage, White Silence, 1941, huile sur toile, 32,5 x 25,5 cm (détail). Courtesy of Caldwell Gallery Hudson in Hudson, New York
Dans les années 1930, le surréalisme franchit la Manche, séduisant aussi bien écrivains et critiques qu’artistes. Alors qu’une nouvelle guerre semble de plus en plus inévitable, des voyages plus lointains s’opèrent, teintés d’ésotérisme et de philosophies orientales. Ainsi Valentine Penrose (1898-1978) décide-t-elle de quitter l’Angleterre et l’Europe pour s’installer dans un ashram en Inde. Ses poèmes, ses nouvelles et ses collages sont alors relayés par Paul Éluard, qu’elle a fréquenté à Paris. La Britannique Grace Pailthorpe (1883-1971), elle aussi à l’affût de nouvelles sources d’inspiration, se tourne vers les sciences. L’imagerie médicale, l’univers psychiatrique, déjà présents dans le surréalisme des années 1920, occupent une place à part dans sa production artistique. Après des études de musique à Londres, Pailthorpe bifurque vers la médecine et devient chirurgienne pendant la Grande Guerre. Suit un long voyage à travers le monde, puis une initiation à la psychanalyse et à la psychologie criminelle, et, enfin, un engagement dans les institutions…
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