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Le surréalisme, une affaire de femmes : les pionnières

Publié le , par Zaha Redman

Leurs vies sont chahutées et téméraires, leurs voyages extraordinaires, leur sexualité audacieuse : elles sont nombreuses à avoir pris le mouvement à bras-le-corps. Enquête en trois épisodes sur ces femmes souvent méconnues.

Unica Zürn, Sans titre, Paris, 1957, huile sur papier monté sur bois, 40,9 x 30,8 cm,... Le surréalisme, une affaire de femmes : les pionnières
Unica Zürn, Sans titre, Paris, 1957, huile sur papier monté sur bois, 40,9 30,8 cm, signé, daté.
Courtesy Ubu Gallery, New York
Régulièrement, le surréalisme est réduit à une caricature, mêlant batailles, théories et sexes. Dépeint comme un art doctrinaire et misogyne, il voit ses nombreux avatars gommés et sa vocation subversive abolie. D’abord adulés pour leur ouverture, ses inventeurs sont ensuite accusés du pire et leur aventure, passée au crible du féminisme, est rétrécie. Peintres, photographes, plasticiennes, poètes ou romancières, les femmes qui participent au mouvement dessinent un paysage autrement plus nuancé. Elles s’alignent rarement sur l’idéal féminin prôné par le cercle d’ André Breton , même si certaines d’entre elles épousent ou partagent la vie des plus connus  : Man Ray, Max Ernst, Yves Tanguy, ou André Breton lui-même. Elles se tiennent souvent à l’écart du groupe masculin, mais pas systématiquement. Elles décèlent ses fragilités, sans être forcément hostiles, signifiant sans doute que le surréalisme est moins une affaire sectaire qu’une source propre à faire jaillir l’inventivité. Les femmes intègrent le mouvement surréaliste à partir des années  1930, et s’affichent progressivement dans les revues et les expositions…
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