Des pièces mobilières attribuées au décorateur faisaient monter les enchères à Chartres, tout comme une captive de marbre saisie par Antoine Étex.
Très attendu, un ensemble de bureau, beau travail des années 1950 ou 1960 attribué à Jacques Adnet, a inscrit le résultat notable de 21 620 €, malgré quelques petits accidents. Il se compose d’un bureau ouvrant par trois tiroirs, entièrement gainé de cuir noir d’origine aux piqûres sellier, sur âme de chêne et structure de métal tubulaire (75 x 172 x 175 cm), avec son fauteuil également gainé de cuir noir (83 x 55 x 48 cm). Il était complété de trois autres pièces au même habillage : un pied de lampadaire à base tripode (h. 150 cm), une table d’appoint avec plateau d’entrejambe (56 x 29 x 27 cm), et une bibliothèque d’appoint à deux étagères (72 x 170 x 21 cm). À sa suite, une figure majeure du monde de la sculpture du XIXe siècle, Antoine Étex ; intime de Jean-Auguste-Dominique Ingres et élève de James Pradier, l’homme s’est révélé comme un fervent républicain. Une captive enchaînée, bas-relief en marbre (54 x 64,5 cm), l’a représenté ici, convoitée jusqu’à 14 400 €. L’œuvre est signée sur le côté gauche et titrée en bas, tandis qu’en haut se déchiffre l’inscription «Aux blessés de la France/Victimes de Napoléon/Siège de Paris 1870». À cela, s’ajoutait le fait que ce marbre a été exposé au Salon de 1870, sous le n° 4475… et qu’on le considérait jusqu’alors comme perdu. La veille dimanche 27 mars, la tendance était plutôt aux pendules, entraînées par un modèle anglais à carillon, au cadran et mouvement signés «Markwick Markham, London», des environs de 1780. En écaille rouge, bronze doré et laiton découpé et gravé, le garde-temps (33 x 24 x 16 cm) a tinté à 6 303 €. Quant à la pendule en bronze doré d’époque Empire (54 x 45,5 x 15,5 cm) représentant Léda et le cygne, dotée d’un cadran de Boulu à Paris, elle a retenu 5 040 €.