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Le Sphinx veille sur la mémoire d’Ousmane Sow

Publié le , par Stéphanie Pioda

La maison d’Ousmane Sow a été inaugurée à Dakar le 5 mai dernier. ce lieu de mémoire est une maison-sculpture conçue par l’artiste qui ne pouvait imaginer plus bel écrin pour ses œuvres.

Bronze du Guerrier masaï debout, qui vient d’être acquis pas l’État du Maroc pour... Le Sphinx veille sur la mémoire d’Ousmane Sow
Bronze du Guerrier masaï debout, qui vient d’être acquis pas l’État du Maroc pour être exposé devant le musée de Rabat.
© Béatrice Soulé / Roger Violet / ADAGP
C’est dans l’ancien quartier de pêcheurs du Virage à Yoff, au nord-ouest de la capitale, qu’est nichée la maison d’Ousmane Sow, non loin des plages bordant l’océan. L’entrée, de couleur ocre jaune, est barrée sur le côté d’un nom qui intrigue : «Le Sphinx». Le sculpteur africain avait baptisé ainsi son antre à un moment où il imaginait réaliser une série sur les Égyptiens. L’architecture garde en mémoire ce projet qui n’a jamais vu le jour, figurant symboliquement la tête, les pattes et le dos de l’animal mythique veillant depuis des millénaires sur le plateau de Gizeh. Ousmane Sow rêvait d’un musée à Dakar, lui qui «a toujours revendiqué son pays», souligne sa compagne Béatrice Soulé, «et opté à l’indépendance, pour la nationalité sénégalaise et non française, ni même la double nationalité». S’il bénéficie d’une reconnaissance importante en France depuis l’exposition du pont des Arts en 1999 et son élection à l’Académie des beaux-arts en 2013, Ousmane Sow est resté enraciné dans cette Afrique qui l’a forgé et qu’il n’a plus quittée depuis son retour de Paris en 1965, après ses études de kinésithérapeute. Ce sont…
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