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Le portefeuille inédit de Suvée

Publié le , par Carole Blumenfeld

Sophie Join-Lambert et Anne Leclair signent la monographie publiée par Arthena, qui bouleversent sensiblement la connaissance de Suvée dessinateur, grâce à la découverte d’un ensemble exceptionnel de feuilles réalisées lors de son premier séjour romain.

Escalier de la seconde terrasse des jardins de la villa Aldobrandini, vers 1774,... Le portefeuille inédit de Suvée
Escalier de la seconde terrasse des jardins de la villa Aldobrandini, vers 1774, sanguine, 20 x 31 cm, France, collection particulière.
Le nom de Joseph-Benoît Suvée (1743-1807) est souvent associé à son passage à la prison Saint-Lazare sous la Terreur, à son directorat de l’Académie de France à Rome, qu’il installa à la villa Médicis, ou encore aux grandes toiles néoclassiques, telles L’amiral de Coligny en impose à ses assassins (Dijon, musée des beaux-arts) ou Cornélie, mère des Gracques d’après la Vie des hommes illustres de Plutarque (musée du Louvre). Outre un solide appareil documentaire et un catalogue raisonné qui montre son sens inouï de la composition et la finesse de son coloris, la riche monographie publiée par Arthena révèle deux nouvelles facettes du travail de Suvée : la peinture religieuse, un sujet dont il était difficile jusqu’à présent de mesurer l’importance, et surtout la virtuosité des sanguines qu’il réalisa lors de son pensionnat au Palais Mancini. Le corpus des dessins dressé par les deux spécialistes compte 285 numéros, dont une grande partie n’est mentionnée que dans des sources anciennes. Ainsi, la quasi-totalité de la centaine de feuilles exécutées pour servir de modèles aux élèves de l’École royale gratuite de dessin sont-elles perdues. Une cinquantaine d’œuvres réalisées lors de son premier…
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