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Le Paradis terrestre, des Flandres aux Baléares

Résultat 78 120 EUR
Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 16 novembre 2019 - 14:00 (CET) - 18, rue des Cordeliers - 60200 Compiègne

Une vision de ce lieu idyllique par un Flamand concurrençait un paysage des îles espagnoles brossé par Nicolas de Staël, tout aussi attrayant par sa sérénité.

École flamande vers 1600, suiveur de Joachim Patinir (1480/85-1524), Le Paradis terrestre,... Le Paradis terrestre, des Flandres aux Baléares
École flamande vers 1600, suiveur de Joachim Patinir (1480/85-1524), Le Paradis terrestre, huile sur panneau de chêne, 26 21,1 cm.
Adjugé : 78 120 

Joachim Patinir a produit nombre de paysages aux plans étagés et savamment animés de scènes, souvent inspirées par les Évangiles, ou la Légende dorée de Jacques de Voragine. Bibliques, ses Paradis terrestres répondent à un fort engouement pour la représentation du jardin d’Éden. Avec ce panneau, donné à un suiveur de Patinir, de l’école flamande, on en avait un bel exemple, mettant en scène Adam et Ève nus, entourés d’animaux pacifiques (dont une licorne), à proximité d’une fontaine de vie… Très séduisante, la composition de petites dimensions (26 21,1 cm) ne pouvait qu’emporter 78 120 €. C’est l’Espagne et ses panoramas lumineux qui, quelques siècles plus tard, retenaient Nicolas de Staël. Comme un aimant, la péninsule Ibérique attirait tous les étés le peintre d’origine russe. Il y retrouvait ses amis français Alix et Alain, à qui il offrit une aquarelle sur papier, Barques aux Baléares et îles Baléares, réalisée en 1935 (43 53 cm). Pour cette œuvre – l’une des rares de sa période figurative qui ait échappé à la destruction –, analysée dans la Gazette n° 39 (voir l'article De Staël aux Baléares page 149), deux connaisseurs se la disputaient jusqu’à 68 200 €. De ce même artiste, dix lettres autographes – provenant du couple et conservées dans leur descendance du côté de Compiègne – trouvaient preneur pour 36 330 €. Retour dans les pays du Nord, avec le lot suivant : une gravure à l’eau-forte d’après Rembrandt Van Rijn représentant la Descente de Croix (6 200 €). Signée et datée «Rembrandt f. cum privil. 1633» (55,5 42,5 cm), elle est l’une des versions de cette célébrissime scène, appelée aussi Grande descente de Croix. Elle s’inspire, légèrement modifiée, du tableau du même nom aujourd’hui conservé à l’Alte Pinakothek de Munich, et appartenant à un cycle de sept œuvres consacré à la Passion, commandé par le gouverneur des Pays-Bas, Frédéric-Guillaume d’Orange.

samedi 16 novembre 2019 - 14:00 (CET)
18, rue des Cordeliers - 60200 Compiègne
Actéon - Compiègne Enchères
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