Le grand représentant du classicisme français a ramené de son voyage à Rome la passion des architectures antiques, qui servent d’écrin à des épisodes de la mythologie.
Ami et collaborateur occasionnel de Nicolas Poussin – ce qui lui vaudra le surnom de « Lemaire-Poussin » –, Jean Lemaire partage avec le maître un goût irrépressible pour la représentation du mythe. Sur la toile présentée ici, il a choisi d’illustrer le récit de la découverte des armes d’Égée par son fils Thésée, sur les indications de la reine Éthra (voir l'article Un sujet sur mesure pour Jean Lemaire de la Gazette n° 35). Ce sujet plutôt rare, il l’a traité plusieurs fois, comme en témoigne encore une version exposée au Statens Museum for Kunst, à Copenhague. La légende, mais aussi la qualité technique de la composition, le rendu précis des bas-reliefs antiques comme les échappées sur des horizons crépusculaires, ont fait s’envoler le paysage héroïque jusqu’à 85 500 €, doublant ainsi son estimation haute. Précisons encore que la toile a été préempté par le futur musée du Grand Siècle, qui ouvrira bientôt à Saint-Cloud. Le second meilleur score, de 44 625 €, était à aller chercher du côté de la joaillerie, où se détachait une bague solitaire en or gris sommée d’un brillant rond, de 6,03 ct, de couleur K et pureté SI1 pour un poids total de 5,8 g. Pour l’accompagner, était tout indiqué un élégant sac de la maison Hermès Paris, du modèle «Kelly» (22,5 x 32 x 11,5 cm) en version sellier, en crocodile d’estuaire (Crocodylus porosus) à la teinte marron chocolat ; fabriqué en 1974, l’accessoire en très bon état recueillait 17 490 €. Au rayon horlogerie, brillait surtout une montre-bracelet d’homme Mido «Ocean Star» en acier, avec cadran rayonnant multicolore, mouvement mécanique à remontage automatique et bracelet métallique, dans son écrin (diam. 3,9 cm) ; elle était portée contre 9 388 €.