Haut de 19 cm, un oushebti créait l’événement à Rennes, en remportant 20 295 €. Pourtant, il ne s’agit que de la partie supérieure de cette statuette à connotation religieuse, taillée dans la serpentine brune. Mais l’artefact (voir Gazette n° 7, page 28) pouvait se prévaloir d’un historique complet : on sait qu’il provient de la tombe n° 33 du site d’El-Assasif, à l’ouest de Thèbes, qui s’est révélée être un hypogée de vingt-deux salles souterraines, réservé aux hauts fonctionnaires au service des pharaons du Moyen et Nouvel Empire. On connaît aussi son commanditaire par une inscription recto verso sur trois lignes et demie, au nom du prêtre lecteur-chef Padiamenopé, qui vivait sur les bords du Nil sous le règne de Taharqa pharaon de la XXVe dynastie de 690 à 664 av. J.-C. Quant à sa destination, il remplaçait le défunt dans une tâche quotidienne ; d’autres l’accompagnaient, chaque jour, d’où le nombre impressionnant de ces petites effigies peuplant les sépultures. En guise de consolation, un second oushebti se laissait saisir pour 3 567 €. Celui-ci était en faïence verte et inscrit sur neuf lignes horizontales au nom de «Pakhaas né de Tachedidi», et provenait d’une tombe de Gizeh, datant de la XXXe dynastie. De l’autre côté de la Méditerranée, en Grèce, avait été élaboré un vase à colonnette à figures noires, de style corinthien pour le décor animalier (cumulant lion, panthère, cerfs, volatiles, cygnes et taureaux), et plus étrusque pour les figures. Il n’en nécessitait pas moins 3 444 €.