Fondé à Compiègne en 1927, le musée national de la Voiture, premier du genre au monde, patiente : un projet d’envergure mêlant questions d’esthétique, sociétales et de futur de la mobilité est entre les mains de l’État. Tour d’horizon des enjeux.
Polluante, utilitaire sans valeur, dangereuse… La période de désamour que traverse l’automobile nuirait-elle à sa connaissance ? À sillonner les couloirs du musée national de la Voiture, sis depuis bientôt cent ans dans le château néoclassique de Compiègne, la réponse semble s’imposer d’elle-même. Muséographie poussiéreuse, peintures jaunies, inaccessibilité des collections, véhicules entassés, médiation absente ou limitée au strict minimum : le parcours, réduit comme peau de chagrin au gré des fermeture de salles reconverties en réserves, déconcerte. Pis, la Grande cour des cuisines, couverte dans les années 1930 d’un chef-d’œuvre de l’art des verrières signé de l’architecte Marc Bitterlin (1885-1963) – élève de Gaston Redon (frère d’Odilon) –, n’a fini par recevoir les travaux d’étanchéité et de sécurité nécessaires à sa réouverture qu’en 2019, après vingt ans d’inaccessibilité. Mais le badigeon opaque recouvrant l’ouvrage perdure. Origines Dans la patrie de l’invention du véhicule à moteur, l’idée d’un musée retraçant l’histoire de la locomotion routière, depuis les origines de l’attelage jusqu’aux débuts de l’aventure automobile et du tourisme, est pourtant née sous les…
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