Hier confidentiel, le musée de la Libération de Paris renaît transformé, non sans mal, en un lieu de mémoire incontournable sur la Seconde Guerre mondiale et la Résistance. Incarné et unifié, le parcours déroule un discours qui résonne au présent.
Jamais ils ne se croisèrent. L’un, d’une famille radicale-socialiste tournée vers les arts, s’est dirigé vers la haute fonction publique de la République. L’autre, d’extraction artistocratique et d’un père anti-républicain, a reçu une éducation religieuse entre deux parties de chasse, avant de se destiner à l’armée. Pourtant, Jean Moulin et Philippe de Hauteclocque, qui allait devenir le général Leclerc pendant la Seconde Guerre mondiale, ont chacun concouru à la libération de la France. Par les hasards des donations, ils dialoguent depuis vingt-cinq ans au sein d’une institution bicéphale, le mémorial du Général Leclerc et de la Libération de Paris associé au musée Jean Moulin. Conscient des différences séparant les deux hommes, et qui obligeaient le parcours à quelques contorsions, l’établissement public Paris Musées a décidé en 2017 de refondre ce lieu confidentiel du quartier de Montparnasse pour le faire resurgir, 20 M€ plus tard, à Denfert-Rochereau, le jour de la commémoration du 75 e anniversaire de la Libération de Paris, le 25 août dernier. Respect des clauses L’endroit, bien que plus petit, n’est pas anodin. Outre une localisation plus passante, située face à l’entrée des Catacombes (500 000 visiteurs annuels,…
com.dsi.gazette.Article : 9943
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.