Cent cinquante ans après sa création à Saint-Germain-en-Laye, le musée d’Archéologie nationale mène une politique ambitieuse, développant son réseau en France comme à l’international, et poursuivant la mise en valeur de son patrimoine.
Il pleuvait des cordes le 12 mai 1867, lorsque NapoléonIII se rendit à Saint-Germain-en-Laye pour inaugurer le musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines. Le temps était bien plus clément cent cinquante ans plus tard, pour commémorer l’événement. Un présage de bon augure pour un avenir radieux ? Rebaptisée musée d’Archéologie nationale (MAN), l’institution mène une politique de réseaux et développe le numérique, tout en s’appuyant sur ses racines pour relever le défi d’une nouvelle muséographie. Un sentiment d’appartenance partagé Directeur du MAN depuis 2012, Hilaire Multon souligne qu’on ne peut faire l’économie du contexte européen, hier comme aujourd’hui. En dépit des projets de la Révolution, les antiquités du territoire national ont été délaissées jusqu’au second Empire, alors qu’un mouvement de fond se manifeste en Europe : les découvertes archéologiques nourrissent la représentation que les nations ont de leur histoire, et favorisent la création de musées. Le premier est le musée national du Danemark, créé en 1807 par Christian Jürgensen Thomsen. Le roi Frédéric VII est un correspondant régulier de Napoléon III, auquel il offrira un lur une sorte de trompe de l’âge du bronze …
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