L’obsession des millenials pour les expériences singulières va-t-elle faire tache d’huile sur l’écosystème des foires ? L’engouement grandissant pour Condo, un système de partage de galeries fondé à Londres en 2016, pourrait le suggérer.
C’est un secret de polichinelle que les sourires tendus des exposants trahissent semaine après semaine : la majorité des foires d’art ne rapportent pas grand-chose à leurs participants. C’est même souvent l’inverse : après avoir payé le stand (entre 50 000 et 100 000 €), l’hébergement, l’équipe, le transport et l’assurance des œuvres, de nombreuses galeries de petite et moyenne taille repartent fréquemment plus pauvres qu’elles ne sont venues. Lorsque les marchands brisent l’omerta, ils admettent ne rentrer dans leurs frais qu’entre 15 et 50 % des cas. Ce qui est à l’opposé des déclarations des organisateurs, oscillant entre «ventes record», «années exceptionnelles» et «nouveaux marchés en plein essor» tandis que les participants sont fortement invités à se faire l’écho de ces «excellentes», mais inexactes, nouvelles. Changement de ton avec les galeristes participant à Condo, qui parlent de leurs difficultés financières de manière ouverte. «Il s’agit moins de vendre, que de partager,…
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