Une table en acajou et laiton de 1958 jouait de la pureté de ses lignes pour se marier avec le mobilier du XVIIIe siècle.
André Arbus est tout à la fois décorateur, architecte et sculpteur. Des talents multiples qui le conduisent à l’aménagement complet de nombreux intérieurs. À tout juste 30 ans, il s’est imposé comme chef de file du retour à la grande tradition française, celle du XVIIIe siècle et dans laquelle le critique Waldemar-George (1893-1970) voit le salut du mobilier contemporain. C’est pour ces raisons que Jean-Marie Terrin, directeur des Chantiers navals de La Ciotat et propriétaire d’une villa sur les hauteurs d’Aix-en-Provence, fait appel à lui. En effet, ses créations vont parfaitement se marier avec son mobilier XVIIIe en acajou. Il en est ainsi de cette table de salle à manger transformable du même bois, pouvant paraître d’une grande simplicité mais dont le gainage de lames de laiton à vis apparentes, offre une touche moderne qui n’est pas sans rappeler le mobilier conçu pour les bateaux ! Ce modèle exécuté vers 1958, dans une décennie le voyant participer à l’aménagement de paquebots, décuplait l’estimation pour retenir finalement 57 150 € et mener la vente au produit total de 183 447 €.