Le budget d’acquisition du musée des beaux-arts de Montréal est proportionnellement inverse au dynamisme de l’enrichissement de ses collections. Quels sont les secrets de l’institution canadienne loin des circuits habituels du marché de l’art ?
Combien de musées français peuvent se targuer d’avoir une croissance aussi exponentielle que celle du musée des beaux-arts de Montréal ? Cinq ans à peine après l’inauguration d’une quatrième extension pour abriter les arts canadiens, et quatre ans après l’ouverture du pavillon Michel de La Chenelière pour l’éducation, l’institution était encore trop à l’étroit et inaugurait en novembre 2016, grâce à la générosité de Michal et Renata Hornstein, un nouvel édifice de cinq mille mètres carrés pour redéployer l’ensemble du fonds des écoles étrangères. Si la collection de maîtres anciens du couple de bienfaiteurs était au centre de cette décision, elle n’en était pas le seul moteur. Véronèse, Guardi, Baciccio, Boucher, Rigaud… la liste des dernières acquisitions onéreuses est aussi longue que prestigieuse. Pourtant, le musée ne dispose que d’une minuscule enveloppe prise sur ses fonds propres d’un million de dollars canadiens annuels, soit 670 000 €… Less is more «On peut toujours faire de belles acquisitions, même avec peu d’argent. Il faut savoir être stratégique», explique Nathalie Bondil, directrice de l’établissement. C’est ainsi que la conservatrice a pu s’offrir en 2004 une épreuve d’artiste de la Bacchante aux roses de Jean-Baptiste Carpeaux…
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