Porteur de grands espoirs depuis le tournant des années 2000, le marché des arts premiers semble s’essouffler. Quelles sont les raisons de cette stagnation et faut-il s’en inquiéter ? Éléments de réponse.
Longtemps rassurant, voire florissant, le marché des arts premiers serait-il en train de se tasser et perdre de son attrait aux yeux des grands collectionneurs de ce monde ? La question ne s’est jamais autant posée que depuis ces derniers mois. En cause, la révélation du chiffre d’affaires du secteur pour l’année 2018, qui plafonne à 76,3 M€ selon la base de données Artkhade et son rapport 2019. En léger recul par rapport à l’année 2017, ce résultat international reste toutefois positif, si ce n’est qu’il témoigne d’une tendance à la stagnation engagée depuis quelques années. «C’est devenu un marché assez compliqué», résume le commissaire-priseur Jean-Claude Binoche de la maison Binoche et Giquello. «Si l’on prend le cas des chefs-d’œuvre de l’art tribal, ils continuent de se vendre extrêmement bien et cher. Pour vous dire, je conserve les catalogues des œuvres depuis les années 1980 et je vois de très belles pièces qui repassent tous les vingt ans, des objets qui valaient à l’époque 50 000 $ par exemple, et qui se revendent aujourd’hui pour dix fois plus, ce qui prouve que les bonnes affaires…
com.dsi.gazette.Article : 9227
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.