Ce milliardaire new-yorkais de 54 ans, qui a fait fortune dans les matières premières et les métaux précieux, expose au Louvre un échantillon des peintures hollandaises qu’il a rassemblées sous le nom de Leiden Collection. Interview.
Les rapports avec les marchands semblent avoir joué un rôle crucial dans la formation de votre collection.
Avec Otto Naumann, qui m’a vendu mon premier Rembrandt [une étude de lion], Johnny van Haeften et Salomon Lilian, nous avons dû conduire des centaines de transactions, et j’ai été heureux de chacune. De toute ma carrière professionnelle, je porterais aux nues mes relations avec le marché de l’art. Vous savez que Van Haeften avait sa galerie dans Duke Street : je mettrais sans hésitation l’éthique de Duke Street au-dessus de celle de Wall Street ! Certains pensaient que, après un achat important, il fallait laisser à leur client un temps de latence avant une nouvelle offre. Nous leur avons dit de ne pas se faire de souci : ils pouvaient fort bien nous vendre un tableau le matin et nous en proposer un autre l’après-midi.
Mais votre puissance financière joue forcément beaucoup pour eux.
Mon épouse Daphne et moi sommes certainement devenus leurs plus gros clients.
Personne n’a acquis autant d’œuvres en si peu de temps dans ce domaine. Bien sûr, ils en ont tiré profit, c’est naturel. Ils ont pu prendre en charge des transactions qu’ils n’auraient jamais pu couvrir avec leur propre trésorerie.…
com.dsi.gazette.Article : 7643
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.