Le film-collage de Jean-Luc Godard, Palme spéciale au dernier Festival de Cannes, rappelle combien, à 88 ans, le cinéaste demeure encore et toujours un artiste majeur.
Il pourrait être un patriarche un peu encombrant dont on écouterait les dernières bafouilles, par politesse davantage que par intérêt. Avec plus de cent films au compteur, la retraite doucereuse à Rolle, en Suisse, où il a élu domicile, serait méritée. Pourtant, Jean-Luc Godard reste un artiste furieusement connecté à son temps. Sa voix est précieuse, d’autant plus qu’il en use avec parcimonie. Adieu au langage (2014), son précédent film, était plus inventif dans son utilisation de la 3D qu’ Avatar de James Cameron, et rappelait le bouillonnement formel de ses premières œuvres. Le Livre d’image s’inscrit dans la continuité mélancolique de ses «Histoire(s) du cinéma», série de huit films réalisés entre 1988…
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