En partie révélée par l’exposition du musée d’Orsay « Au-delà des étoiles. Le paysage mystique de Monet à Kandinsky », la peinture canadienne et ses liens avec l’impressionnisme est cette année à l’honneur au musée Fabre. L’occasion de s’intéresser au groupe des sept.
Un soir de mars 1920, à Toronto, chez Lawren S. Harris : sept peintres officialisent leurs liens artistiques en créant le « groupe des sept ». En plus de l’hôte torontois, sont présents J.E.H. MacDonald, Arthur Lismer et Frederick Varley – tous trois anglais –, Franklin Carmichael et Frank Johnston – ontariens –, et enfin le montréalais A.Y. Jackson. Mais leurs motivations remontent en réalité au début des années 1910, durant lesquelles ces peintres ont développé leur art et leur amitié par des séjours de dessin au sein des immenses parcs d’Ontario. À cette époque, s’ajoutait à ces membres le peintre le plus influent du groupe, celui que Lawren S. Harris a décrit comme étant le véritable initiateur artistique, intellectuel et esthétique : Tom Thomson, mort tragiquement en 1917 dans un accident de canoë sur un des lacs du parc Algonquin. La guerre ayant mis entre parenthèses la création du groupe, Thomson, pourtant l’un des piliers, n’en fit jamais officiellement partie. Sa production picturale avait explosé à partir de 1911. Il apparaissait alors comme un talent majeur qui parvenait à définir une esthétique, une idéologie et des objectifs artistiques fédérateurs dans…
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