Après une longue traversée du désert, cette grande figure de l’abstraction lyrique connaît un certain regain d’intérêt. Une redécouverte soutenue notamment par le galeriste Emmanuel Perrotin.
Q uelques mois après avoir annoncé la représentation exclusive de l’ estate du peintre Gérard Schneider (1896-1986), Emmanuel Perrotin, habitué à promouvoir l’art actuel à travers le monde, est passé à l’action. En septembre dernier, les dix-neuf pièces proposées à l’Independent Art Fair à New York ont été vendues à des collectionneurs américains, européens et asiatiques, musées ou personnes privées. À Paris, l’exposition d’une trentaine de ses œuvres provenant de ce fonds, principalement des grands formats, vient de s’ouvrir dans l’espace du 8, avenue Matignon, géré avec ses associés Tom-David Bastok et Dylan Lessel. Isotta Bosi, co-commissaire de l’exposition, en précise le dessein : « On a voulu présenter un ensemble rétrospectif, montrer toutes les époques, des années 1940 aux années 1980, et les supports que Schneider a utilisés, toile et papier. » L’ensemble est sélectif avec certaines pièces historiques exposées dans d’importantes manifestations des années 1960, notamment à la Biennale de Venise de 1966, année de consécration institutionnelle pour l’artiste qui occupait une salle entière du pavillon français. Ce peintre d’origine suisse, naturalisé français en 1948, considéré comme l’aîné de l’abstraction lyrique…
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