Deux meubles signés de l’un des décorateurs emblématiques de la période art déco, Jean-Michel Frank (1895-1941), avaient été acquis directement auprès de lui par ses amis Lucie et Robert Wolf. Vendus après succession, ils présentaient tous deux sur leur plateau un placage de galuchat, qui les rendait très désirables et habillait élégamment leur apparente simplicité (tout de même, les pieds en noyer sont en «L» avec chanfreins). Chacune de ces créations, dont l’une reproduite, partait à 70 200 €. De fait, rarement mariage d’une époque (l’art déco) et d’un matériau (le galuchat) donna un résultat aussi parfait : Paul Iribe et Clément Rousseau en furent les précurseurs, suivis d’André Groult et de Jean-Michel Frank, qui y ont plongé avec délice, tout en épure pour ce dernier. Utilisant toutes les ressources esthétiques de la peau, il a souvent conçu des décors simulant une marqueterie rayonnante. La maison Dominique, née de l’associaton d’André Domin (1883-1962) et de Marcel Genevrière (1885-1967), s’y est intéressée elle aussi. Un de ses secrétaires, en placage de palissandre (117,5 x 78 x 35 cm), apparaissait quelques numéros plus loin. Gainé d’une peau d’un bel ivoire velouté, il se posait à 67 600 €.