L’artiste anversois Cornelis Mahu s’affirme comme l’un des rares peintres flamands de natures mortes à ne pas adopter l’esprit baroque animant les compositions de la plupart de ses compatriotes, de Jan Fyt à Frans Snyders. Il devient maître de la guilde de Saint-Luc en 1638, et pratique différents genres, laissant des marines, des scènes animées et bien sûr des natures mortes. Celles-ci obéissent en général aux règles monochromatiques de l’école de Haarlem, brillamment développées par Pieter Claesz. On retrouve donc dans ses riches compositions le contraste entre la clarté et l’ombre, ainsi que les fameux fruits symboliques représentés dans les vanités. C’est sans doute le cas pour cette somptueuse Nature morte aux grenades, citrons, huîtres et hanap, signée et datée, en haut à droite, «1647». L’œuvre reprend une composition de Jean-David de Heem aujourd’hui perdue, et son authenticité a été confirmée par l’historien de l’art néerlandais Fred G. Meijer : une bonne conjonction qui l’aidait à trouver preneur pour 13 957 €. Dans une tout autre catégorie, on notait aussi un score approchant de 13 330 €, attribué à une Rolex Submariner en acier inoxydable à fond noir, montre de plongée référence 5513, achetée le 7 août 1969 par son dernier propriétaire, plongeur à la Sogetram. Bien plus abordable, suivait un tapis rectangulaire signé dans la trame de Jean Lurçat, Le Ciel en laine à décor polychrome sur fond noir, enlevé pour 5 952 €. Quant à une commode en bois de placage d’époque Louis XV estampillée Jacques Bircklé (reçu maître en 1764), elle était à vous contre 4 712 €.