Des fontes d’art du XIXe siècle au fer forgé art déco, il pare nos villes, nos jardins et nos intérieurs.
Avec son traditionnel rendez-vous «Paris mon amour», la maison Lucien plante le décor qui fait le charme de nos villes. L’aménagement urbain a connu un tournant au XIXe siècle, grâce à de nouveaux matériaux et à l’industrialisation des procédés de fabrication. Permettant de réaliser des sculptures de qualité, résistantes et de taille monumentale, d’un prix modique comparativement au bronze, la fonte de fer prend son essor, à tel point que l’époque prend le nom de «siècle du fer». Statues, monuments commémoratifs et mobilier urbain fleurissent au détour des rues et des jardins, comme en témoigneront un réverbère de place parisienne, plusieurs bancs ouvragés, une rare balançoire de square ou encore des fontaines, dont ce modèle des fonderies Salin, de Montiers-sur-Saulx, dans la Meuse. Si l’activité métallurgique du site remonte à la fin du XIIe siècle, elle se développe avec la création de la fonderie d’Écurey, en 1842, qui prend son essor après son rachat par Augustin Salin, en 1876, spécialisé dans les fontes décoratives et de bâtiments. Édouard, son fils, offrit une partie du parc de son château de Montaigu, près de Nancy, pour y installer le musée de l’Histoire du fer, renommé le Féru des sciences à la suite de son réaménagement, en 2022. À l’époque art déco, le fer est resté un matériau de prédilection. Forgé avec précision, il compose l’armature architecturée et ouvragée d’une cloison de verre dépoli à décor rayonnant créée pour le jardin d’hiver du Grand Hôtel Bergère et Maison Blanche, dans le 9e arrondissement, garnie de jardinières et de colonnes soutenant des vasques en plâtre (60 000/62 000 €). Toujours créée vers 1925, une desserte y prenait place, associant marbre et enroulements de fer forgé (6 000/6 200 €). Changement de style au Pub Saint-Germain-des-Prés, originellement décoré de panneaux de cuivre repoussé signés Prokic, figurant des sujets de l’histoire d’Angleterre (70 000/71 000 €).