La Cour de cassation réunissait récemment 350 magistrats et professionnels de l’art pour débattre de l’arsenal juridique permettant de lutter contre le faux et la contrefaçon. Une unanimité se dégageait pour appeler à revoir les dispositifs existants.
Maîtres anciens, designers, ébénistes et menuisiers de la cour, sculpteurs modernes, pionniers de la photographie tout autant que peintres de l’avant-garde européenne, nul ne semble désormais à l’abri du faux qui cause un tort considérable à leur héritage, mais aussi au marché et au patrimoine. Le colloque qui s’est tenu, le 17 novembre dernier au palais de justice de Paris, témoigne de la lente prise de conscience de cette épidémie. Trois cent cinquante magistrats, juristes, conservateurs et experts s’étaient retrouvés sous les ors de la Cour de cassation. Tous ont fait observer que la loi Bardoux, seule à réprimer «la fraude en matière artistique», n’a jamais été véritablement reprise depuis sa promulgation en 1895. Grand-père de Valéry Giscard d’Estaing, Agénor Bardoux est une riche personnalité, avocat et élu républicain, mais aussi écrivain. Cet intérêt, après son…
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