Provenant d’une folie des environs nantais, des tableaux modernes, des porcelaines et du mobilier ancien témoignent du besoin d’intimité et du désir de raffinement auxquels ce type de demeures répondait.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la folie désigne une maison de plaisance que se faisait construire l’aristocrate ou le financier, généralement aux alentours de Paris. Une sorte de caprice, qui doit être bâti dans un laps de temps très court, et dont l’extérieur est sobre et élégant, d’inspiration néoclassique, l’intérieur composé de pièces de proportions réduites et une multiplication des salons, boudoirs, alcôves aux boiseries et à l’ameublement de qualité. Un soin particulier est également apporté aux jardins, le désordre étant savamment «organisé» bien sûr… Preuve en est avec les lots proposés ici, dont les derniers coups de marteau récompenseront des lanternes en tôle et des vases d’extérieur en fonte (estimations de 150 à 700 €). Comptez 4 000/6 000 € pour une gouache de Ker Xavier Roussel, Mère donnant à manger à son enfant dans un intérieur, 2 800/3 000 € et 1 200/1 500 € pour un Lever de lune et une aquarelle du Parc de Flamanville par Maxime Maufra. Une tasse à thé en porcelaine de Meissen (XVIIIe, 100/200 €) côtoie deux modèles litron (fin XVIIIe) de Paris, à décor de paysages (même estimation). Sans surprise, le mobilier fait la part belle aux productions Louis XV et Louis XVI, estampillées pour certaines – Davril, Drouilly, Othon, Saint-Georges –, qu’accompagnent baromètres, pendules, lustres et autres bougeoirs, dont les estimations oscillent de 300/400 à 6 000/8 000 €.