Classé monument historique en 1949, ouvert toute l’année au public, le château du Clos de Vougeot demeure le symbole de près d’un millénaire de l’histoire de la Bourgogne et de sa culture, même s’il ne produit plus de vin.
Jamais plus qu’en automne, lorsque son écrin de vignes s’allume de pourpre et d’or, le château du Clos de Vougeot n’est mieux mis en valeur. Au milieu de cinquante hectares clos d’un mur long de trois kilomètres, sa silhouette se dessine, authentique et souveraine. À l’époque médiévale, présence cistercienne et terroir viticole vont de pair et les abbayes se dotent de vastes celliers. La nature faisant bien les choses, la Bourgogne est à la fois le berceau de l’ordre et un terreau propice à l’élevage de la vigne. Pourtant, lorsque dès 1110, Cîteaux se fait remettre des «terres incultes et même en broussailles», puis qu’un demi-siècle plus tard les bénédictins de Vergy lui cèdent leurs droits séculaires sur leurs terres vierges, personne ne peut imaginer que l’histoire du Clos de Vougeot se mette en marche pour si longtemps. Les frères vivant dans l’ascèse selon Saint-Benoît vont se faire défricheurs, bâtisseurs et vignerons. Pour construire leur exploitation, ils extraient des pierres de l’ancienne carrière de Vougeot et, pour les charpentes, abattent des chênes des forêts généreuses du Morvan. C’est d’abord un important cellier à demi enterré qui grandit, capable d’accueillir deux …
com.dsi.gazette.Article : 18643
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.