Après vingt-trois ans de fermeture, le musée d’Épernay a rouvert ses portes dans un château Perrier entièrement rénové. Du Paléolithique à l’histoire du champagne, un parcours unique révélateur des richesses du territoire marnais.
Considéré au XIX e siècle comme l’édifice le plus élevé de la ville, le château Perrier semble toujours narguer de ses cheminées rouges et blanches les demeures bordant la prestigieuse « avenue de Champagne ». Le fantasme de briques et de pierres de Charles Perrier (1813-1878), fils de Pierre-Nicolas Perrier, fondateur – avec son épouse Rose-Adélaïde Jouët – de la maison de champagne en 1811, est devenu réalité au milieu du siècle. « Tout a débuté lorsque Charles Perrier, grand négociant et maire de la ville entre 1854 et 1870, a décidé d’acheter un terrain pour y faire construire un édifice célébrant sa réussite sociale et commerciale », explique Laure Ménétrier, directrice-conservatrice du musée. Entre 1852 et 1857, l’architecte d’Épernay Pierre-Eugène Cordier imagine alors un lieu d’apparat, de résidence et de production : derrière de rutilantes façades, 96 pièces, dont des salons et appartements privés, et des caves reliées à la voie de chemin de fer toute proche. En 1856, Charles et son épouse Octavie Gallice s’y installent jusqu’à leur mort, en 1878. Henri Gallice, neveu d’Octavie, hérite de la demeure — où il réside jusqu’en 1930 — et de l’entreprise. Transformé en hôpital, puis occupé par l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est acheté dès 1943 par la ville pour y établir une bibliothèque et les collections des musées d’art municipal, de la préhistoire…
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