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Le château de la Mercerie, le «Versailles charentais»

Publié le , par Camille Larbey

Sept ans après sa réouverture au public, le château de la Mercerie, œuvre de deux frères excentriques, poursuit sa métamorphose. Retour sur son histoire…

Panneau d’azulejos réalisé par la fabrique d’Aleluia d’après La Bergère des Alpes de... Le château de la Mercerie, le «Versailles charentais»
Panneau d’azulejos réalisé par la fabrique d’Aleluia d’après La Bergère des Alpes de Joseph Vernet  (1714-1789).
© Château de la Mercerie
Deux frères fous d’art, reclus dans un château et amassant d’innombrables œuvres… On pense immédiatement aux frères Loiseau, habitant la propriété de  Moulinsart avant d’être délogés par le capitaine  Haddock. La comparaison s’arrête pourtant là  : les frères Réthoré ne se sont jamais livrés au crime à l’instar des antiquaires véreux d’Hergé dans Le Secret de La Licorne . Leur folie s’est concentrée dans la construction, en autodidactes, d’un improbable château au milieu de la campagne charentaise. Une demeure qu’ils ont progressivement aménagée en musée privé. Sur la photo en noir et blanc, non datée, deux hommes portant beau descendent une allée bordée de haies de buis. Costume sombre pour l’un, saharienne et chapeau pour l’autre. Tous deux de stature imposante, ils affichent un air grave. À  l’arrière-plan se découpe une façade de style classique en pierre blanche, dont les ouvertures en plein cintre donnent sur le vide. Raymond et Alphonse Réthoré posent devant leur château. Leur «folie», comme on l’a souvent surnommé. Fils de bonne famille originaires d’Anjou nés dans les années 1900, les frères perdent leur père dans leur enfance. Leur mère se remarie avec un médecin qui, en 1924, achète le manoir…
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