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Le bouillonnant atelier de Chana Orloff

Publié le , par Sarah Hugounenq

Dans le cadre d’une politique d’expositions dynamiques et d’ouverture régulière au public le week-end, le lieu, signé Auguste Perret, mise sur la synergie entre les institutions culturelles du 14e  arrondissement parisien.

Atelier de Chana Orloff Le bouillonnant atelier de Chana Orloff
Atelier de Chana Orloff
© stéphane brioland
Creuses comme la tristesse, tranchées par un rictus, sphériques comme un fruit mûr ou encore indistinctes derrière une barbe monumentale en escalier, les joues impressionnent. Tout au fond de la maison-atelier de Chana Orloff (1888-1968), nichée villa Seurat au cœur du 14 e  arrondissement, une forêt de portraits happe le visiteur. Devant ces socles d’époque et plâtres originaux entassés, leur auteure semble s’être absentée quelques instants. Ici, nul naturalisme mais, par un tour de force propre à l’artiste russe, la figuration stylisée n’enlève rien à la psychologie du sujet. Sur la mezzanine, les corps se succèdent. Fidèles à l’esprit indépendant de Chana Orloff, ils échappent à tout dogme, à toute idéologie artistique en ce temps d’avant-gardes féroces et concurrentielles. Les formes fluides des corps fondus dans la masse ( Torse , 1912) alternent avec celles, fécondes, des maternités pulpeuses ( Grande baigneuse accroupie , 1925) ou, bonhommes, de l’innocence de l’enfance ( Nadine , 1921). Elles se font aussi archaïques, avec leur surface incisée ( Vierge, Jeanne Hébuterne , 1914), ou mythologiques, avec leur accent cubiste…
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