Face à un pendentif attribué à Vever, on présentait une bague de Jean Després. Deux styles antagonistes, séduisants l’un comme l’autre.
La maison Vever, sise 19 rue de la Paix à Paris depuis 1872, se fait remarquer à l’Exposition universelle de 1889 en remportant un premier grand prix, grâce à ses « bouquets de joaillerie » créés dans un style «dentelle», en vogue à la fin du XIXe siècle. S’inspirant toujours de la flore, le grand bijoutier adoptera plus tard les lignes de l’art nouveau, où il excellera… Le pendentif transformable présenté ici (h. 5 cm) relève donc de sa première manière : en or jaune et or gris, son motif central est constitué d’un panier fleuri au feuillage serti de diamants de taille rose, ses fleurs ornées de diamants de taille ancienne et de trois cabochons d’émeraude. En dessous, des pendants articulés sertis chacun d’un diamant poire en taille ancienne, de 0,70 ct, 0,45 et 0,55 ct. Il attirait sans peine ces 14 688 €. Comme souvent alors, ce bijou (poids brut : 10,9 g) est transformable en broche, et possède deux parties de chaînes en or gris qui peuvent se retirer à son gré. D’une longueur, monté en collier, de 47 cm, il se range dans son écrin d’origine en cuir vert chiffré, signé « Anne Mon Marret et Baugrand - VEVER - 19 rue de la Paix - ». À l’opposé de ce style fleuri, on avançait ensuite une bague moderniste en argent signée de Jean Després. Présentant un décor géométrique et symétrique art déco, elle s’agrémente de deux cabochons de corail orange soulignés par des lignes d’émail noir (poids brut : 17,2 g). Une audace formelle récompensée par 9 075 €…