la première exposition consacrée aux marchands merciers est l’occasion pour La Gazette de publier trois articles sur le sujet. 1er épisode avec son plus parfait exemple : Lazare Duvaux.
Mieux encore que le fameux tableau peint d’après nature par Watteau chez son ami Gersaint», le livre-journal de Lazare Duvaux, publié en 1878 par Louis Courajod, permet de découvrir la boutique d’un bijoutier. «La peinture, restée célèbre par la gravure d’Aveline, n’a pu reproduire qu’un instant de la vie habituelle de cette maison du Pont-Notre-Dame, qui fut le type de toutes les boutiques de curiosités. Ici, annonçait Courajod, nous pouvons saisir tout l’ensemble de ce commerce, & rien ne nous échappe.» Cent quarante ans plus tard, le document demeure la source la plus solide sur le métier de marchand mercier, sur les liens entre leurs fournisseurs et leurs réseaux de clientèle, laquelle était composée des grands personnages de la famille royale en janvier 1754, le roi lui permet d’exposer rue Saint-Honoré, pendant quelques semaines, son service bleu céleste, à peine livré par la manufacture royale et de la cour : des ministres, des parlementaires, des financiers, de Pâris de Montmartel à Blondel d’Azincourt, en passant par Blondel de Gagny, les Boulogne Fonspertuis ou Bouret de Villaumont, mais aussi nombre de bourgeois, sujet beaucoup…
com.dsi.gazette.Article : 3915
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