Récemment nommée présidente des musées d’Orsay et de l’Orangerie, elle dévoile les grandes lignes de son programme, tout en exigence et convictions.
Vous voici à la tête d’une institution que vous connaissez bien, pour y avoir fait vos armes pendant treize ans en tant que conservatrice. Vous revenez donc par la grande porte, mais dans une période troublée, après les attentats qui ont frappé la capitale. Où en est la fréquentation du musée d’Orsay ? Les visiteurs continuent de venir du monde entier. L’année 2016 avait enregistré une baisse de 14 %, un retard rattrapé depuis le début 2017. Les touristes étrangers, qui constituent plus de 60 % du public, sont revenus, européens, asiatiques ou américains. Si la fréquentation n’a pas regagné le niveau d’avant les attentats, elle franchira la barre des trois millions. Et le rayonnement international du musée est intact. On nous demande d’imaginer des projets, on réclame notre expertise. Pour autant, il faut garder un œil critique. Lorsqu’on examine la situation d’un peu plus près, on s’aperçoit des lacunes, des défauts : on voit que le musée touche moins tel type de population, qu’il a pris du retard dans le domaine du numérique… Mon projet consiste à remettre le public au cœur de l’établissement. Je me souviens de l’ouverture d’Orsay, il y a trente ans. L’histoire qui se déployait entre ses murs celle de nos grands-parents nous était encore…
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